La Côte d’Albâtre

Bordant le Pays de Caux, la Côte d’Albâtre s’étend de la charmante station du Tréport au grand port du Havre, sur environ 130 kilomètres. Vertigineuses, ses falaises forment une imposante muraille de craie qui atteint par endroits près de 120 mètres de hauteur. Le sentier de grande randonnée, longeant les falaises abruptes et offrant des points de vue exceptionnels, a de quoi émerveiller les passionnés de marche. Une ballade sur les plages de galets offre une toute autre vision. Le spectacle de ses falaises blanches, ses stations balnéaires, ses ports, fut très souvent représentés par les impressionnistes. Le panorama qui embrasse d’un seul regard toute la Côte d’Albâtre depuis l’église Saint-Valéry à Varengeville a attiré quantité d’artistes célèbres (Braque, Picasso, Miró, Cocteau).

Saint-Valéry-en-Caux

Saint-Valéry-en-Caux compte parmi les étapes incontournables qui jalonnent la Côte d’Albâtre. La ville offre le spectacle d’une station balnéaire à forte identité marine. Définie comme une perle de la Côte d’Albâtre, Saint-Valéry-en-Caux est nichée entre Dieppe et Fécamp. Les bombardements de la dernière guerre ont détruit une grande partie de la ville, mais le quartier Saint-Léger qui fut épargné est le témoin scellé de son passé ancien. C’est au coeur de ce quartier historique et touristique de Saint-Valéry qu’est situé le Cloître Saint-Léger, connu dans son ensemble sous le nom de couvent des pénitents.

Le Cloître Saint-Léger

C’est à la demande des gens de la région que des moines franciscains s’installent à Saint-Valéry en 1623 et fondent un couvent dénommé Notre Dame de Bon Secours. Leur mission consiste à moraliser une population de marins particulièrement turbulents. L’ensemble qui compose le Cloître Saint-Léger connut 3 grandes périodes d’occupations. Une première période religieuse qui dura plus d’un siècle et demi, de 1623 à 1790, où le couvent fut habité par les moines franciscains. En 1790, la Révolution ferma le couvent qui devint une caserne et un arsenal militaire jusqu’en 1866. L’ensemble fut racheté par la commune en 1870 qui en fit un hôpital puis un hospice jusqu’à la fin du XXème siècle. Les bâtiments sont aujourd’hui inoccupés.

Redonner vie au Cloître Saint-Léger

Le projet de réhabilitation du Cloître Saint-Léger en appartements est l’oeuvre de l’architecte Philippe Lemonnier.

Diplômé de l’Ecole d’Architecture de Rouen, Philippe Lemonnier s’est spécialisé dans la rénovation d’édifices à haute valeur patrimoniale, protégés au titre des Monuments Historiques ou situés en Secteurs Sauvegardés. Anciens couvents, usines désaffectées ou hôtels particuliers endommagés sont pour lui des lieux de prédilection auxquels il estime essentiel de redonner vie. En 2010, le cabinet Philippe Lemonnier reçut le Prix régional d’Architecture Auguste Perret pour la reconversion en logements d’une ancienne usine à Elbeuf-sur-Seine.

Demain… une résidence

Le projet de réhabilitation prévoit la création de 18 appartements, du studio au quatre pièces, avec parkings. Certains appartements bénéficieront d’une terrasse sur cour. Le Cloître Saint-Léger est composé de trois petits bâtiments sur trois niveaux, organisés autour d’un jardin et d’une cour, selon un plan en T. Ils seront réhabilités dans le respect de leur architecture et de leurs matériaux d’origine, pierre de grès, brique et toiture en ardoise. Les deux bâtiments donnant sur le jardin sont inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.